Présentation du projet

 

Objectifs principaux

Le projet MASCOET propose d’acquérir un ensemble de connaissances scientifiques lié

(1)   au déterminisme des blooms toxiques de Pseudo-nitzchia et de la toxicité associée,

(2)   aux processus de contamination et décontamination en acide domoïque, neurotoxine amnésiante, responsable du syndrome  ASP (Amnesic Shellfish Poisoning) chez la coquille Saint-Jacques et le pétoncle noir,

(3)   aux performances biologiques et à la dynamique de population du pétoncle en relation avec la qualité de son habitat.

In fine, ce projet devrait proposer des outils d’aide à la gestion des pêcheries de coquillage à l’échelle nationale. Les connaissances acquises dans ce projet, bénéficieront à l’ensemble de la flottille française en prenant comme site atelier principal la rade de Brest. Si la rade de Brest sera le site d’étude pilote, car elle constitue un exemple typique d’un écosystème côtier fortement exploité pour ses coquillages mais soumis à de multiples contraintes environnementales, d’autres sites tels que ceux de Charente Maritime ou de la baie de Seine sont associés.

 

Contexte socio-économique et scientifique

Depuis les années 2000, les pêcheurs sont confrontés à des phénomènes de contamination des coquilles Saint-Jacques par l’acide domoïque, toxine produite par une micro-algue (Pseudo-nitzschia), et qui a atteint des taux record (872µg/kg pour un seuil de 20µg) en 2014 dans la rade de Brest. Le dépassement du seuil interdit la consommation et la commercialisation des coquillages.

La lenteur de la décontamination des Coquilles Saint-Jacques entraîne des fermetures de pêcheries qui peuvent durer plusieurs années.

 

Ces fermetures fragilisent gravement les entreprises et la filière entière. Elles déclenchent un report de pêche sur d’autres espèces lorsque cela est possible. Les reports sur des espèces ichtyologiques posent des problèmes d’accès à des espèces sous quotas et à de nouvelles zones de pêche. Quant aux reports sur des espèces coquillières, ils posent des problèmes de marchés et déséquilibrent la gestion déjà fragile de gisements de coquillages complémentaires et interdépendants localement.

Les 220 navires normands qui produisent 50 millions de chiffre d’affaires avec la coquille Saint-Jacques, ainsi que les navires bretons des gisements de Morlaix (31 navires), des Glénan (22 navires), de Brest (40 navires), de Groix-Belle Ile (70 navires), des Pays de Loire (47 navires) et les navires Charentais (67 navires) ont tous été confrontés pendant de longs mois aux fermetures de pêche. Une flottille de 700 navires français pêche cette espèce le long du littoral Manche-Atlantique. La pêche à la coquille Saint-Jacques est aussi très règlementée et présente des enjeux économiques importants pour un coquillage à forte valeur ajoutée. Outre les aspects économiques, la coquille Saint-Jacques encore pêchée traditionnellement à la drague possède une valeur patrimoniale régionale incontestable.

 

Organisation du projet

Financement :

le projet est financé par France Filière Pêche (FFP) et répond à deux axes thématiques de l’appel à projet : « Comprendre le fonctionnement des écosystèmes » & « Développer des outils de la gestion des ressources halieutiques marine ». Un financement complémentaire est apporté par Brest Métropole.

 

Partenaires :

Le projet est piloté par l’Ifremer (Laboratoire d’Ecologie Benthique Côtière - LEBCO).

Il associe en partenariat 6 laboratoires de l’Ifremer, l’Université de Brest (IUEM-LEMAR), 7 comités des pêches, l’écloserie du Tinduff et les SAGEs de l’Aulne et de l’Elorn.

 

 

Structuration du projet

Le projet s’organise en 4 actions (Workpackages)

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