Pseudo-nitzschia spp.

 

Les diatomées du genre Pseudo-nitzschia sont des organismes unicellulaires eucaryotes (possédant un noyau). Il s’agit d’organismes phytoplanctoniques pélagiques, c’est-à-dire tirant leur énergie de la photosynthèse (comme les plantes terrestres) et vivant dans la colonne d’eau. Elles sont présentes dans l’ensemble des mers du globe et peuvent représenter une fraction importante des communautés phytoplanctoniques.

Comme de nombreux autres organismes phytoplanctoniques, les Pseudo-nitzschia peuvent former des efflorescences massives de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions de cellules par litre d’eau de mer et dominer de façon transitoire les communautés phytoplanctoniques.

 

Une des particularités de ces espèces est leur capacité à produire de l’acide domoïque, une neurotoxine puissante qui s’accumule dans les bivalves filtreurs qui se nourrissent de phytoplancton. Cette bioaccumulation peut provoquer des effets nocifs sur les organismes marins et est responsable, chez l’Homme, d’intoxications graves suite à la consommation de fruits de mers contaminés (nausées, troubles neuronaux, amnésies, etc., d’où le nom « Amnesic Shellfish Poisonning » ASP donné à cette famille de toxines).

Le genre comprend plusieurs dizaines d’espèces, parmi lesquelles environ la moitié sont connues pour synthétiser l’acide domoïque. Cependant seules quelques espèces ont été identifiées comme posant de réels problèmes de toxicité. Sur les côtes françaises, il s’agit en particulier de l’espèce P. australis.

Une des difficultés pour appréhender les facteurs influant la dynamique des efflorescences à Pseudo-nitzschia est la capacité à identifier les différentes espèces. Cette identification passe en effet par l’utilisation de critères morphologiques bien précis ou par l’utilisation d’outils de biologie moléculaire.